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Consultation astrologie ?
Dans les temps ancien le premier art que l’apprenti magicien devait parfaitement posséder, était l’astrologie. La brillante époque des sciences occultes du ler au 5e siècle, lors de l’effondrement de la religion mythologique et de ses demi-dieux détrônés de l’Olympe et avant le triomphe définitif du Christianisme, l’époque de la magie alliée à la philosophie, reposait essentiellement, au moment de son développement pratique, sur les données de l’astrologie. Le Cosmos et toute la gravitation céleste, selon la doctrine du xve et du xvie siècle, commandaient les moindres détails de la vie des humains. Pour telle ou telle opération, il fallait choisir une position d’astres favorable; pour posséder la médecine, il fallait savoir la correspondance des astres et des parties du corps sur lesquelles ils influent : l’astrologie est la science des rapports qui relient le ciel au monde humain sur la terre. On apprenait dans le Martyrologium der Heiligen nach dem Kalender, imprimé à Strasbourg par Johann Pruss, en 1484, que le Bélier gouverne la tête; le Taureau le cou, les épaules; les Gémeaux, les bras; le Lion, le coeur; le Cancer, la poitrine; la Vierge, le ventre; la Balance, l’intestin; le Scorpion, le sexe; le Sagittaire, les cuisses; le Capricorne, les genoux; le Verseau, les jambes; les Poissons, les pieds. Au thème astral de chaque individu correspondait le thème anatomique. On consultait Cy est le Compost et Kalendrier des Bergers, Paris 1499, qui faisait autorité, les bergers ayant la plus forte connaissance des astres et leurs prédictions étant universellement réputées. La connaissance de l’avenir d’après les astres était venue des Égyptiens et des Chaldéens. Elle s’accordait avec la Kabbale et la science des Arabes, hantait les esprits au Moyen Age. L’art des horoscopes était florissant.
Les planètes nous influencent !
L’influence des planètes, des signes du Zodiaque, des maisons astrologiques, des aspects des planètes, leur placement, constituaient l’horoscope. La Lune amenait rêverie, mélancolie; Mercure le commerce et les arts; Vénus l’amour; le Soleil glorifiait richesse et gloire; Mars la bataille; Jupiter les honneurs et la beauté; Saturne s’avérait maléfique, présageait mort violente, désastre ! Les nombreuses combinaisons, conjonctions, rencontres, influences amenaient force renseignements précis. L’état du ciel commandait aux humains. Les jeunes magiciens travaillaient cet art et y devenaient maîtres : Faust, Paracelse et Agrippa réussirent l’art des savants horoscopes. L’Église admettait difficilement cette pratique. Saint Thomas d’Aquin hésitait à la conseiller, sans la condamner formellement. Il ne lui semblait pas qu’il y eût magie à contempler les étoiles et à s’incliner devant leur gouvernement. Les éphémérides des magiciens étaient achetés et très consultés. Peu d’années après la mort de nos trois mages du xvi eme siècle, Nostradamus fera pour toujours triompher cette science_ On sait que ce grand magicien annonça la mort de Henri II. Ses Centuries seront lues jusqu’à la fin des temps et toutes leurs prédictions s’accompliront une à une.